Je tournais lentement les pages du livre de mon aventure photographique de cette belle journée d’automne. Elles ne me racontaient rien de bon, ni de mauvais d’ailleurs. Il régnait une certaine platitude, quand ce n’était pas de la mélancolie. Il manquait parfois du texte, tombé de l’arbre de mon imagination comme les vieilles feuilles de cette saison. Sur les pages plus attrayantes il n’y avait cependant aucune indication sur la chemin à suivre pour trouver du beau à capturer. Encore moins un mot d’encouragement.

Laissé tombé par les conseils parfois avisés de mon intuition, il ne me restait plus qu’à compter sur le hasard, mérité ou pas, que la vie voulait bien m’accorder. Et j’eu raison de croire en lui car, sous prétexte d’une vessie trop pleine, il me conduisit vers l’une de mes rares photos de rue prisent en intérieur. Et ce fut cette personne, très typée et assoupie par trop de lecture peut-être qui fit mon bonheur cette après-midi-là. Que c’est beau de s’endormir parmis l’un des objets les plus nobles que l’Homme aie inventé!