
Môme, je n’ai jamais eu l’occasion de me trouver là au moment de la célébration religieuse la plus importante d’Espagne. Le temps a passé et la photographie m’a rappelé aux souvenirs restant à faire.

Et je les ai vu arriver, en famille, seuls, en groupes d’amis, par centaines, milliers, pour voir les images saintes, ressentir l’émotion d’un moment Chrétien.

Mais avant cela, la nuit tombée, j’ai pu apprécier el traslado; le transfert des trônes vers les Confréries (Hermandades ou Cofradias), point de départ des processions.

Puis il y avait aussi de long moments d’attentes, me laissant un peu de recul pour m’imprégner de cet événement.

Même si les trônes m’ont beaucoup impressionnés par leurs stature et part de mystère, accentuée par une progression lente et cadencée, mon regard c’est souvent posé sur les fidèles, porteurs ou accompagnants, pour lesquels j’ai eu une sincère admiration. Une motivation sans faille à parcourir des heures durant les rues de la ville.

Chrétien mais, je dois l’avouer, peu sensible à ce qui touche à la religion en général, je ne cache pas que parfois j’ai vibré. En particulier lorsque la procession s’arrête et la foule se tait pour écouter une Saeta, ce chant religieux qui rythme la procession.

Et j’ai aussi découvert des mômes qui, année après année, récoltaient les moco tombés des bougies.

Puis, au rythme des trompettes et tambours, les enfants nous rappelaient que la Semaine Sainte est aussi pour eux.

Mais parfois la poésie est bousculée par le mercantilisme. Il faut étancher sa faim et sa soif, son besoin de symboles ou d’objets d’amusement.

Voilà, je te laisse sur cette dernière image du Christ de la confrérie des gitans, dont la foule chantait haut et fort leur dévotion.
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